Pendant très longtemps, nous avons cru être au centre du monde, car de manière évidente, tout tournait autour de nous, à commencer par le soleil.
Au 3e siècle av JC, les savants Grecs ont même réussi à élaborer un modèle reproduisant les mouvements apparents des astres avec la Terre au centre, les épicycles.
Dans ce modèle, les planètes tournaient non seulement sur une orbite circulaire centrée sur la Terre, mais aussi sur un cercle plus petit centré sur leur orbite.
Le Soleil, lui, tournait sur une simple orbite circulaire autour de la Terre.
Ce modèle expliquait les mouvements rétrogrades observés pour les planètes, et sa précision fut ensuite améliorée en introduisant un décentrage des orbites, les équants.
En l'an 150 , Ptolémée compilait ces savoirs dans son Almageste, avec un catalogue de 1022 étoiles et 48 constellations, il diffusait des "tables faciles" pour connaitre la position des astres par avance.
Le modèle héliocentrique, avec la Terre tournant autour du soleil, avait pourtant été envisagé très tôt et avait ses partisans, mais il était alors techniquement impossible d'en démontrer la véracité.
L'évidence du soleil tournant autour de la Terre, positionnant l'homme au centre du monde, s'imposait naturellement.
Le modèle géocentrique a ainsi perduré jusqu'au 15e siècle, car, grâce à la construction pourtant alambiquée des épicycles, on arrivait à prédire les déplacements des planètes de manière assez juste, ce qui semblait conforter la position centrale de la Terre .
Mais l'accumulation des données d'observation et l'amélioration de leur précision ont conduit Copernic à revisiter le modèle héliocentrique en 1510.
Il postulait que le soleil était au centre de notre syste, que la Terre ainsi que les autres planètes tournaient autour de lui, suivant de simples orbites circulaires.
Il ne pouvait pas formellement prouver que cette théorie était juste, mais elle simplifiait tellement la description mathématique du mouvement des astres, qu'elle lui paraissait aller de soi.
Kepler va ensuite améliorer ce modèle en intégrant les orbites elliptiques, avec cette fois des résultats sur la prévision des positions à venir plus précis que ceux des modèles à épicycles.
Galilée invente sa lunette et conforte ce modèle par des observations de lunes gravitant autour de Jupiter.
Newton apportera finalement une démonstration théorique de ces mouvements orbitaux avec sa loi sur la gravitation.
Après de fortes résistances, religieuses en particulier, le modèle héliocentrique finit par s'imposer.
Ce fut une vraie révolution.